Michael Rubin, chercheur à l’American Enterprise Institute, affirme que la meilleure solution pour les Afghans de toutes ethnies, est l’effondrement des Talibans.
Monsieur Rubin, dans son nouvel article sur l’Afghanistan publié le vendredi 19 janvier à l’American Enterprise Institute, soutient qu’au lieu d’injecter 40 millions de dollars par semaine aux Talibans, il faudrait permettre à ce groupe de s’effondrer.
Michael Rubin aborde dans cet article les nouvelles dimensions de la chute du précédent gouvernement afghan et la prise de pouvoir des Talibans.
Ce chercheur américain, qui possède une connaissance approfondie de l’Afghanistan et a effectué de nombreux voyages à Kaboul, indique que les « rivalités personnelles » nées à l’époque universitaire entre Zalmay Khalilzad et Ashraf Ghani, qui étaient camarades de classe, ont joué un rôle dans la reprise du pouvoir par les Talibans dans ce pays.
Selon Rubin, l’exclusion du gouvernement afghan des pourparlers de paix au Qatar, résultant de l’animosité universitaire entre Khalilzad et Ghani, a encouragé les Talibans à exercer un contrôle autoritaire sur l’Afghanistan.
Michael Rubin propose deux solutions pour résoudre le problème de l’Afghanistan. Selon lui, les Talibans ont aliéné le pays, comme avant 2001.
Soit les États-Unis impliquent les femmes et les minorités religieuses dans les interactions avec les Talibans, ce que les Talibans refusent, soit on laisse les Talibans s’effondrer.
Rubin estime que l’envoi de paquets de 40 millions de dollars ne devrait pas devenir un droit acquis pour les Talibans.
Dans son article, il mentionne également la prise de contrôle de la vallée de Panjshir par les Talibans.
Michael Rubin écrit qu’au moment de la conquête de Panjshir, les Talibans ont mobilisé des combattants Pashtouns, Tadjiks, Ouzbeks dans la vallée, mais deux ans plus tard, seuls les Talibans de Kandahar, Helmand, Zaboul et Oruzgan sont présents, les autres ayant été renvoyés chez eux.
L’article précise : « Il n’y a aucune différence entre aider les Talibans et les reconnaître officiellement, et agir de la même manière avec le Hamas. »
Deux ans et demi après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, les évaluations montrent que ce groupe n’a toujours pas réussi à gagner la confiance de la communauté internationale.
Malgré ses engagements dans l’accord de Doha avec les États-Unis, le groupe continue d’interdire aux femmes de travailler, d’étudier, de s’éduquer et de participer à la vie sociale.