Le mouvement “Samedis Violets” a vivement critiqué ce qu’il perçoit comme une approche conciliatrice de l’UNAMA (Mission d’Assistance des Nations Unies en Afghanistan) envers les Talibans, en publiant une résolution en quatre points clés.
Ce mouvement a publié sa résolution en quatre points le jeudi 28 décembre, en réaction au discours de Roza Otunbayeva, représentante du Secrétaire général des Nations Unies en Afghanistan, lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Selon les rapports, Mme Otunbayeva, lors de cette réunion, a appelé à une intensification de l’engagement de la communauté internationale avec les Talibans en Afghanistan.
La résolution stipule : « Nous, au sein du mouvement Samedis Violets, au nom du peuple afghan, condamnons fermement la recherche d’engagement avec les Talibans par le chef de l’UNAMA en Afghanistan. Nous questionnons les fondements et les motivations de cette demande d’interaction accrue avec ce groupe, d’autant plus que les Talibans n’ont montré aucune souplesse face aux demandes légitimes du peuple afghan et de la communauté internationale au cours des deux dernières années, insistant plutôt sur la répression, l’intimidation et la terreur pour maintenir leur gouvernance illégitime. »
Le mouvement Samedis Violets a également interrogé le chef de l’UNAMA en disant : « Au nom de qui cherchez-vous à intensifier l’interaction avec les Talibans ? »
Le mouvement souligne également son inquiétude concernant un éventuel « accord secret et inquiétant » entre l’UNAMA et les Talibans, craignant que cela n’entraîne une escalade des violations des droits de l’homme, transforme l’Afghanistan en sanctuaire pour terroristes et augmente les risques pour la sécurité mondiale.
La résolution déclare que l’UNAMA doit respecter les valeurs énoncées dans la Charte des Nations Unies et cesser sa politique de normalisation et d’intensification de l’interaction avec les Talibans.
Les deuxième, troisième et quatrième points de la résolution précisent qu’aucune réunion ne doit se tenir sans la présence de représentants authentiques du peuple afghan, qu’il ne faut pas craindre de soutenir une alternative au régime des Talibans, et que le peuple afghan et la communauté internationale devraient exercer une pression maximale pour la libération immédiate et inconditionnelle des femmes manifestantes, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des enseignants et des anciens employés civils et militaires des prisons des Talibans.
La réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur l’Afghanistan s’est tenue il y a près de dix jours.
Lors de cette réunion, Roza Otunbayeva, la cheffe de l’UNAMA à Kaboul, a également présenté son rapport sur l’Afghanistan aux membres du Conseil de Sécurité.