Le mouvement des Samedis Violets a récemment exigé un changement de politique des Nations Unies envers les Talibans et le limogeage de Roza Otounbaïeva, cheffe de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA).
Dans une déclaration publiée ce dimanche 15 décembre, le mouvement a exprimé ses inquiétudes face à ce qu’il décrit comme « des politiques d’engagement et de blanchiment de l’image des Talibans » mises en œuvre par l’UNAMA.
La déclaration affirme :
« La récente demande de la cheffe de l’UNAMA en faveur de la poursuite de l’engagement avec les Talibans, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur l’Afghanistan, est profondément préoccupante. Depuis trois ans, l’UNAMA adopte une approche conciliatrice au lieu de prendre une position ferme contre les violations flagrantes des droits fondamentaux perpétrées par les Talibans. »
Le mouvement a rejeté et condamné les propositions d’engagement avec les Talibans formulées par Roza Otounbaïeva.
Selon ce mouvement de défense des droits des femmes, la politique d’engagement menée par l’UNAMA au cours des trois dernières années a permis de normaliser les relations avec les Talibans, de faciliter le transfert de millions de dollars à ce groupe et d’ignorer les « crimes contre les droits humains » commis par les Talibans.
La déclaration poursuit :
« Mme Roza Otounbaïeva n’a pas réussi, au cours des trois dernières années, à utiliser sa mission pour défendre les droits humains, en particulier ceux des femmes, et promouvoir la justice sociale en Afghanistan. Par conséquent, nous demandons qu’elle soit remplacée par une personne compétente, démontrant un engagement inébranlable envers les droits humains et la neutralité, et capable de rétablir la crédibilité de l’UNAMA en Afghanistan. »
Le mouvement des Samedis Violets a également averti que, si la politique actuelle de l’UNAMA envers les Talibans se poursuit, il demandera au Secrétaire général des Nations Unies de mettre fin à la mission de l’UNAMA et de fermer son bureau à Kaboul.
Ces déclarations interviennent alors que, la semaine dernière, Roza Otounbaïeva a réitéré, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la nécessité pour la communauté internationale de continuer à dialoguer avec les Talibans.
De telles positions prises par Mme Otounbaïeva ont déjà suscité de vives critiques de la part des organisations de défense des droits humains et des droits des femmes en Afghanistan.