La Coalition des défenseurs des droits de l’homme a dénoncé les conditions de vie « inhumaines » des réfugiés afghans dans une ville humanitaire située à Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis.
Dans un rapport publié le vendredi 13 décembre, cette organisation a examiné en détail la situation des réfugiés afghans dans cette ville humanitaire. Elle affirme avoir recueilli des preuves et des vidéos montrant des conditions de vie inadéquates pour les réfugiés.
La coalition déclare : « Les documents et vidéos obtenus à l’intérieur de ce camp révèlent des restrictions sévères à la liberté d’expression, des conditions de vie insalubres et des tentatives évidentes de renvoyer les réfugiés en Afghanistan, dans le cadre d’accords douteux entre le gouvernement des Émirats arabes unis et le groupe terroriste des Talibans. »
Le rapport indique également que les autorités des Émirats ont empêché la documentation des protestations dans la ville humanitaire. Une personne nommée Haji Nabi, proche des Talibans, serait impliquée dans la répression des manifestations.
Selon le rapport : « Ce camp, situé dans une zone industrielle isolée, manque des infrastructures de base. L’eau est salée et contaminée, l’air est pollué, la nourriture est de mauvaise qualité, et les murs élevés donnent à l’endroit une atmosphère carcérale, mettant en danger la santé physique et mentale d’environ 45 réfugiés, dont des femmes et des enfants. »
La coalition appelle la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les États-Unis à enquêter de manière impartiale sur les conditions des réfugiés dans cette ville humanitaire. Elle demande également de prévenir leur retour forcé en Afghanistan, où leur vie est menacée, et d’accélérer le traitement de leurs dossiers.
Des milliers de réfugiés afghans ont été transférés aux Émirats arabes unis par les États-Unis après le retour au pouvoir des Talibans, dans le cadre d’une opération d’évacuation.
Cependant, selon les rapports, ces réfugiés vivent dans des conditions difficiles depuis plus de trois ans, dans l’espoir d’être relocalisés aux États-Unis.