Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, a félicité à l’occasion de Shab-e-Yalda (ou Shab-e-Chelleh), une célébration culturelle majeure, et a souhaité bonheur et santé à tous ceux qui la célèbrent.
Samedi matin, le 21 décembre, M. Trudeau a partagé un message sur X (anciennement Twitter), accompagné d’une photo d’une table traditionnelle de Yalda, pour marquer cette fête. Il a déclaré : « Yalda est mieux célébrée entouré de ses proches et illuminée de lumière. Bonne Yalda à tous ! »
Cette fête culturelle des peuples persanophones marque la nuit la plus longue de l’année, le dernier soir de l’automne, célébrée comme un symbole d’espoir et de renouveau.
Pour la troisième année consécutive, les Talibans ont interdit toute célébration officielle de Shab-e-Yalda en Afghanistan, empêchant ainsi sa commémoration publique.
L’Institut pour la promotion du bien-être des femmes et des enfants d’Afghanistan a publié une déclaration condamnant cette interdiction par les Talibans, la qualifiant de “violation flagrante des droits et libertés culturels et d’un rejet explicite de l’identité nationale du peuple afghan”.
Selon cet institut, les citoyens afghans ont été contraints de célébrer Yalda en secret chez eux, de peur des Talibans.
Dans sa déclaration, l’institut a affirmé : « Il s’agit d’une forme d’apartheid culturel visant à effacer le patrimoine culturel, à perturber la transmission des traditions et des symboles culturels aux générations futures, à effacer la diversité culturelle et à imposer une homogénéisation idéologique à la société afghane. Cela reflète clairement l’idéologie immuable des Talibans. »
L’Institut a appelé l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, à réagir face à cette interdiction de Yalda, un patrimoine ancien commun à l’Afghanistan et à l’Iran.
Il a également reproché à l’UNESCO et à la communauté internationale de se limiter à des déclarations face à cette approche des Talibans, soulignant que le peuple afghan supporte le poids du « silence et de l’inaction » de ces institutions.
Malgré la peur et les défis sécuritaires, de nombreux citoyens afghans ont néanmoins étendu les tables de Yalda dans l’intimité de leurs foyers pour célébrer cette fête.
Fait notable cette année, contrairement aux années précédentes, certains érudits religieux ont contesté les fatwas déclarant la célébration de Yalda comme interdite par l’islam, la considérant au contraire légitime en tant que tradition culturelle.
Waliallah Labib et Abdul Samad Qazizada, deux érudits religieux, ont déclaré que Shab-e-Yalda est une célébration culturelle et ont critiqué les fatwas de certains jeunes érudits affirmant qu’elle était incompatible avec l’islam.
Shab-e-Yalda, ou le début de Chelleh, est un patrimoine ancien de la civilisation persane, reconnu comme une célébration culturelle importante à l’échelle mondiale.
L’UNESCO a inscrit Shab-e-Yalda en tant que neuvième patrimoine culturel immatériel commun de l’Afghanistan et de l’Iran.