Le Parti National de la Liberté d’Afghanistan, dirigé par Rahmatullah Nabil, ancien chef des services de sécurité nationale sous le précédent gouvernement afghan, a expliqué pourquoi il n’avait pas rejoint la nouvelle coalition politique appelée « Assemblée nationale pour le salut de l’Afghanistan ».
Lundi soir, 16 décembre, le Parti National de la Liberté d’Afghanistan a publié un communiqué pour clarifier sa position.
Selon le communiqué, le parti a pris sa décision après des « évaluations approfondies » et a choisi de ne pas intégrer cette nouvelle coalition politique.
La raison de ce refus a été précisée comme suit :
« Les orientations politiques et les approches de notre parti ne s’alignent pas sur certains principes clés du cadre de cette coalition. En conséquence, le Conseil de direction du parti a décidé, tout en respectant les membres de cette alliance, d’informer les citoyens afghans que nous n’en ferons pas partie. »
Le Parti National de la Liberté d’Afghanistan a souligné que cette décision repose sur son « indépendance politique » et son objectif de renforcer un programme inclusif pour les citoyens du pays, en particulier les groupes influents.
Le parti a présenté ses principes pour l’avenir de l’Afghanistan :
« Rejeter toute instrumentalisation de la religion, insister sur la restauration d’un système centré sur les citoyens basé sur les valeurs de liberté et les droits fondamentaux des citoyens, la méritocratie et le refus de toute forme de discrimination, d’extrémisme et de radicalisation. »
La semaine dernière, plusieurs figures politiques en exil ont formé ce nouveau mouvement politique et annoncé sa création.
Parmi les membres de cette nouvelle coalition figurent des personnalités politiques influentes telles que Abdul Rab Rasul Sayyaf, Ahmad Massoud, le maréchal Abdul Rashid Dostum, Mohammad Mohaqiq, Atta Mohammad Noor, Younus Qanooni, Karim Khalili, et plusieurs autres figures majeures de l’ancien gouvernement afghan.
Les plans concrets de cette coalition pour l’avenir de l’Afghanistan ainsi que les mécanismes envisagés par ses dirigeants pour un éventuel retour en Afghanistan restent encore inconnus.
Cette coalition politique a été formée alors que la nouvelle administration américaine, dirigée par Donald Trump, prendra ses fonctions dans un peu plus d’un mois.
Il reste incertain si la création de l’Assemblée nationale pour le salut de l’Afghanistan est liée à l’arrivée au pouvoir de la nouvelle administration américaine.