Environ une semaine après la chute de l’ancien gouvernement syrien dirigé par Bachar al-Assad, président de la Syrie, des diplomates de haut rang de Turquie, des États-Unis, de l’Union européenne et du monde arabe se sont réunis en Jordanie pour discuter de la transition politique en Syrie.
Cette réunion s’est tenue tard dans la soirée du samedi 14 décembre, sous l’égide de la Jordanie, au bord de la mer Rouge.
La Russie et l’Iran, principaux soutiens de l’ancien gouvernement syrien sous la direction de Bachar al-Assad, n’ont pas été invités à cette réunion.
Selon l’Associated Press, aucun représentant syrien n’était non plus présent à cette réunion.
Les participants ont publié une déclaration conjointe appelant à instaurer la paix en Syrie et exhortant toutes les parties à abandonner les hostilités pour soutenir la transition politique du pouvoir dans le pays.
Pour la première fois, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a révélé un contact direct entre Washington et les opposants à Bachar al-Assad, responsables de la chute de son régime, sans donner plus de détails.
Les diplomates présents ont également exprimé leur volonté d’empêcher la résurgence de groupes extrémistes sur le territoire syrien et de démanteler progressivement les stocks d’armes chimiques syriens.
Par ailleurs, les pays arabes présents à la réunion ont publié une déclaration distincte appelant à l’organisation d’élections et à la formation d’un futur gouvernement syrien par le peuple syrien lui-même.
Ils ont souligné que ces élections devraient se dérouler de manière transparente après que les Syriens auront rédigé une nouvelle constitution pour le pays.
Cette demande intervient alors que le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui regroupe des factions armées ayant mis fin à 53 ans de domination de la famille Assad, a suspendu les structures politiques et la constitution syriennes pour une période de trois mois.