L’Institut National de Musique d’Afghanistan, actuellement en exil, a vivement condamné les politiques anti-culturelles des talibans ainsi que les violations massives des droits culturels et musicaux des citoyens afghans.
Dans une déclaration publiée mardi soir, 10 décembre, à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme, l’Institut a dénoncé la suppression systématique des droits culturels du peuple afghan par les talibans.
Selon cette déclaration, la musique, en tant que langage universel et moyen d’expression humaine, constitue une partie intégrante de l’identité et de la culture de chaque nation.
Une partie de la déclaration souligne : « En interdisant la musique et en réprimant la riche culture de l’Afghanistan, les talibans ne s’en prennent pas seulement aux droits humains, mais aussi à l’âme et à l’identité collective du peuple afghan. »
Les responsables de l’Institut affirment que les actions des talibans représentent « une violation flagrante des droits culturels, de la liberté d’expression et des libertés fondamentales » reconnues dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La déclaration ajoute : « Ces droits, qui jouent un rôle vital dans la cohésion culturelle et sociale ainsi que dans le développement spirituel de la société, sont systématiquement niés et remplacés par des politiques répressives. »
L’Institut National de Musique d’Afghanistan a appelé la communauté internationale à condamner les politiques anti-culturelles des talibans, à exercer une pression accrue pour restaurer les droits culturels, et à redoubler de soutien envers les artistes, musiciens et militants culturels menacés directement par les talibans.
L’Institut a réitéré son engagement envers la préservation de la musique afghane et des valeurs culturelles du pays.
Depuis plus de trois ans, les talibans ont imposé de sévères restrictions, interdisant l’écoute de la musique et les activités des artistes. Dans de nombreux cas, ils ont également détruit des instruments de musique.